L’État ne pigera plus dans la caisse de la SAAQ

Telle a été la réplique du premier ministre à une question du chef de l’Action démocratique du Québec (ADQ) Mario Dumont qui l’invitait à expliquer pourquoi son gouvernement continuait d’en appeler d’une cause inscrite par l’administration libérale précédente, contre un jugement rendu par un tribunal de première instance en faveur d’un citoyen québécois qui conteste des ponctions totalisant 2milliards$ dans la caisse de la SAAQ, en 1992 et 1993. 

«Est-ce que les déclarations de l’avocat du gouvernement voulant que la SAAQ est un bien public, dont l’État peut disposer à sa guise, coïncident avec les principes de gestion du premier ministre et est-ce qu’on doit comprendre que l’assurance médicaments va devenir une autre taxe déguisée?», a demandé M. Dumont.

Après avoir expliqué que le présent gouvernement est en quelque sorte tenu de poursuivre les démarches entreprises par l’administration libérale précédente, M. Bouchard s’est engagé à ne jamais poser un tel geste. 

«Il est évident que les milliards qui ont été pigés dans cette caisse, a-t-il souligné, ont été dépensés par le gouvernement antérieur et que ce serait injuste de demander aux contribuables de les rembourser». 

«Je n’étais pas en Chambre, a poursuivi M. Bouchard, lorsque ces débats ont animé les travaux de l’Assemblée nationale, mais ce que je sais, c’est que le gouvernement ne posera pas ce genre de geste, s’est engagé à ne pas les poser. Il est évident qu’il n’y aura pas de répétition». 

En 1992 et en 1993, les péquistes, avec en tête le député de Lévis Jean Garon, avaient vigoureusement attaqué le gouvernement libéral et le ministre des Finances Gérard D. Lévesque, qui avait récupéré plus de 2milliards$ dans la caisse de la SAAQ pour remplir des engagements. 

Notre opinion sur cette controverse est que le Parti Québécois ne sait plus comment gérer les finances du Québec.

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